Article 3720 du CODEX : Expéditions militaires en Antarctique
La troisième expédition allemande en Antarctique avait pour vocation l’établissement d’une station baleinière allemande. L’Allemagne utilisait 200 000 tonnes d’huile de baleine par an, qu’elle achetait à la Norvège, pour fabriquer de la margarine et du savon, et son intention était de réduire sa dépendance vis-à-vis des importations, en prévision de la guerre. L’expédition secrète ne comptait que 57 membres. Le 19 janvier 1939, le navire, Schwabenland, débarqua sur la côte norvégienne de la Princesse-Martha. Les équipes appelèrent la zone la Nouvelle-Souabe, en hommage à leur bateau, et les hommes commencèrent à marcher le long de la côte tout en marquant le territoire dont ils revendiquaient la souveraineté. Les deux hydravions Dornier Do J du navire, le Passat et le Boreas, effectuèrent 15 vols de reconnaissance, sur des centaines de milliers de kilomètres carrés, et prirent plus de 16 000 photos aériennes, dont certaines en couleur. L’oasis de Schirmacher, une zone libre de glace, fut découverte peu de temps avant que le Schwabenland ne quitte les côtes antarctiques, deux semaines plus tard. Des pêcheurs de baleine signalèrent l’expédition aux autorités norvégiennes et l’Allemagne publia un décret lorsque l’expédition rentra, en août 1939, stipulant qu’elle établissait une zone allemande en Antarctique, appelée Nouvelle-Souabe.
L’Opération Highjump est la plus grosse expédition qui ait eu lieu en Antarctique. Le but de l’US Navy, qui la finança, était de combiner entraînements dans des conditions polaires, essai de matériel et cartographie aérienne de l’Antarctique. En décembre 1946, on divisa les 4 800 hommes et 13 navires de la mission en trois unités opérationnelles.
Le Central Group se réunit sur l’île Scott, puis gagna, au terme d’un périlleux voyage de plus de 1 000 km, la baie des Baleines. Le sous-marin fit demi-tour et l’expédition dépendit dès lors pleinement du brise-glace Northwind. Un mois plus tard, on renvoya également les navires Mount Olympus, Merrick, et Yancey, à cause des risques dus à la glace. Le porte-avion Philippine Sea rejoignit l’île Scott et, le 26 janvier, l’amiral Byrd et six avions de transport R4D boostés par les fusées JATO de Jet Propulsion Laboratory se lancèrent sur la piste de décollage improvisée de la base. Six longs vols se succédèrent entre le 14 et le 16 février. Lors du 9e et du 10e vols, les équipages survolèrent le plateau Antarctique, tournèrent autour du point qu’on avait calculé comme étant le pôle et atteignirent la latitude 88° 30′ S sur le méridien de Greenwich. Comme ils n’étaient pas équipés en oxygène, ils ne purent voler que 600 m au-dessus du plateau polaire, lequel se trouve à 3 000 m d’altitude, ce qui compliqua les prises de vue. Le 20 février, deux avions photographièrent les montagnes entre Cap Murray et la baie de Terra Nova, notamment les fameuses vallées sèches qui débouchent dans le détroit de McMurdo. Le 23 février, alors que les mois d’été touchaient à leur fin, la base Little America IV fut évacuée.
Entre le 1er janvier et le 1er mars, le Western Group effectua 26 vols à vocation cartographique, le long d’un tiers de la côte du continent, entre les îles Balleny et la côte de la Princesse-Ragnhild. Le 13 février, on pensa atterrir sur un lac, mais des prélèvements montrèrent qu’il s’agissait d’eau salée. À cause des mauvaises conditions météorologiques, l’Eastern Group ne put faire que dix vols. À l’occasion de l’une des missions, un avion s’écrasa et trois des neuf membres de l’équipage trouvèrent la mort. Les six autres furent secourus après avoir passé treize nuits dans le fuselage cassé de l’avion.
Il n’y a pas de données fiables qui permettent d’affirmer qu’il existe des bases extraterrestres ou nazies en Antarctique.