ARTICLE 1511 DU CODEX : Aménagement du temple
L’ensemble du temple était conçu pour être la maison du dieu. Seul le dieu pouvait entrer par la porte principale ; les fidèles devaient utiliser les deux portes situées de chaque côté. On interrogeait les fidèles et on contrôlait qu’ils n’aient aucune lésion, fièvre ou autre anomalie¹. A l’intérieur, il y avait un espace où enlever ses vêtements et ses chaussures. En haut des marches se trouvait l’espace hexagonal où se laver, avec eau courante et système d’évacuation. Les fidèles s’asseyaient sur de petits tabourets et lavaient tout leur corps soigneusement trois fois, s’appliquant des huiles antiseptiques et répétant des prières pour être sûrs de ne pas aller trop vite. Ils pouvaient ensuite entrer dans la grande salle.
A l’intérieur du temple, des danseuses évoluaient au son de rythmes musicaux. Bien que les envahisseurs chrétiens et musulmans aient déployé une énergie considérable pour détruire tous les poteaux d’Ashera, linghams et phallus des temples anciens dans monde entier, nombre d’entre eux ont survécu, souvent empilés et oubliés dans des champs et des forêts. En Inde, cette ancienne libation a été modifiée et maintenue dans les rituels religieux hindous. Même les scènes érotiques sculptées sur les murs n’ont pas été recouvertes de peinture ou modifiées, ce qui donne un aperçu de ce à quoi devait ressembler l’intérieur des temples du pourtour de la Méditerranée. Au fond de la grande salle, en haut d’une autre volée de marches, derrière un rideau ou un voile, se trouvait le Sanctuaire Intérieur. Il y avait de nombreux autels dans l’ensemble du temple : l’autel destiné à la nourriture du dieu, au cœur du sanctuaire intérieur, avec son propitiatoire, ou trône ; l’autel situé derrière les rideaux, à l’intérieur de la salle principale ; un autre encore à côté de la porte, dans la salle principale ; ainsi que de grands autels supplémentaires en cuivre dans la cour intérieure, qui servaient à faire cuire la viande.
A la fin du culte, les hommes étaient autorisés à prélever du sang et du lait inutilisés qui se trouvaient dans un grand chaudron, à la sortie de la cour intérieure. Ils mettaient le mélange dans une calebasse, le ramenaient dans leur jardin de plantes aromatiques, et le versaient sur le sol — libation accompagnée de prières, pour favoriser une récolte fertile.
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Références:
¹ Lév. 13
² Statues de phallus du monde entier