Article 2635 du CODEX: Commerce de morceaux de fœtus et de bébés
Avortements et placentas
A la tête du commerce légal de fœtus avortés aux États-Unis se trouvent des entreprises comme StemExpress et Advance Bioscience Resources, qui se procurent des tissus fœtaux dans les hôpitaux et les centres de planification. Les techniciens de laboratoire isolent des types de cellules spécifiques, par exemple les cellules souches du foie du fœtus. Un flacon contenant 5 millions de cellules souches CD133+ de foie fœtal congelées peut coûter plus de 24 000 dollars. Quand les produits sont prêts, ils sont livrés, frais ou congelés, partout dans le monde. On peut acheter chez StemExpress des yeux, des cœurs et des reins de fœtus intacts. Les entreprises achètent 400 dollars le tissu d’un fœtus dans son deuxième trimestre et 600 dollars celui d’un fœtus dans son premier trimestre.
La Chine a interdit le commerce de placentas humains en 2005 et a préconisé qu’ils soient donnés aux femmes qui accouchaient. Si la femme n’en veut pas, ou si le placenta s’avère malsain, les hôpitaux doivent le traiter comme un déchet médical. Mais le commerce se poursuit en ligne avec des prix allant de 30 à 100 yuans le kilo. Certains hôpitaux font payer aux femmes enceintes leur propre placenta pour les encourager à le leur remettre. En Chine, après en avoir v le sang, on transforme les tissus restants en comprimés à avaler.
Dans le commerce illégal, certaines femmes des anciennes républiques soviétiques sont payées 150 dollars pour se faire avorter et laisser leur fœtus être utilisé dans des traitements. Elles peuvent être payées plus pour des avortements tardifs, les fœtus étant plus gros et leurs propriétés accrues. Une technique spécifique permet d’extraire le fœtus avec le placenta. Les différents organes du fœtus avorté sont séparés avant d’être cryogénisés puis vendus et emmenés à l’étranger. Une « mule » transportant 25 fœtus congelés dissimulés dans deux thermos a récemment été arrêtée à la frontière ukrainienne. A Moscou, des salons de beauté achètent la matière cellulaire issue d’avortements pour proposer des « thérapies fœtales » qui consistent en injections de cellules souches, bien que les traitements à base de cellules humaines autres que celles de la moelle osseuse soient interdits en Russie. Les cliniques payent chaque fœtus jusqu’à 7 000 dollars. Des parcours beauté à base d’injections de mélanges de cellules souches sont disponibles dans de nombreux salons, qui les facturent jusqu’à 15 000 dollars. On dit aux clients riches que le traitement peut stopper le vieillissement.
De nombreuses mineures victimes d’abus rituels ont affirmé qu’elles avaient subi des avortements forcés et que les fœtus avaient été emmenés ou utilisés lors de rituels.
Usines à bébés
Une affaire remontant à 2006 a mis l’accent sur l’augmentation des usines à bébés et des enlèvements en Europe de l’est, particulièrement en Bulgarie et en Roumanie. Dans cette affaire, les bébés étaient vendus par des intermédiaires grecs et russes. Les 18 cas de ce dossier ne sont qu’une infime partie du trafic. En 2019, des accusations étaient portées contre Jean de Dieu, guérisseur et guide spirituel brésilien millionnaire : en plus des 600 femmes qui l’ont accusé d’agressions et de viols, des victimes et les employés d’un réseau de fermes de l’État du Goiás ont témoigné et affirmé que des centaines d’adolescentes avaient été séquestrées, engrossées et leurs bébés vendus. Les filles étaient tuées après dix ans passés à enchaîner des grossesses. Quant aux bébés, ils étaient vendus 20 000 euros au marché noir.