ARTICLE 1520 DU CODEX : Sacrifices d’animaux
Le sacrifice d’animaux, ou Thysia en grec¹, a été une pratique répandue dans le monde entier, qui a perduré bien après que les sacrifices humains ont été arrêtés. Les Juifs ont généralement cessé cette pratique au 2e siècle après J.-C. A l’origine, les membres des tribus étaient obligés d’amener tout le bétail au temple pour l’abattage. C’était un délit de tuer une bête où que ce soit en dehors de l’enceinte du temple². Les dieux ne demandaient pour le sacrifice que le sang et la graisse autour des organes internes du premier-né mâle de chaque génisse ou brebis en gestation, bien que des bêtes supplémentaires puissent être demandées, dans le cadre d’un système de taxes parallèles, les jours de fêtes et années de jubilé. On tranchait la gorge des animaux sur un autel spécial et le sang était récupéré dans une bassine en bronze³. On enlevait d’abord les organes digestifs, puis la peau de l’animal4. avant de prélever délicatement pour les dieux la graisse interne et la moelle osseuse5. Les meilleurs morceaux de viande étaient gardés pour les prêtres du temple6,et le reste de la carcasse revenait aux membres des tribus7. Sans surprise, les marchés de viande se développaient à côté des temples. A une époque plus tardive, plutôt que d’amener leur propre bête, par souci pratique, les membres des tribus achetaient un veau aux portes du temple, au sein du troupeau que possédaient les prêtres. Et finalement, lorsque les sacrifices d’animaux ne furent plus pratiqués, un don en espèces, ou dîme, proportionnel à un dixième de la valeur du troupeau du fidèle, devait être payé annuellement au temple.
Références:
¹ Gunnel Ekroth, The sacrificial rituals of greek hero-cults in the archaic to the early hellenistic period
² Lév. 17:2-7
³ Exod. 24:6; Lév. 1:5
4 Lév. 1:7
5 Lév. 3
6 Lév. 7:32
7 Deut. 12:27