Article 8225 du CODEX : L’extinction de Néandertal
On estime généralement que l’homme de Néandertal s’est éteint de manière assez soudaine aux alentours de 30 000 av. J.-C. Son cerveau était 15 % plus gros que celui d’Homo sapiens et sa structure musculaire suggère qu’il avait une plus grande force physique.
Quatre théories tentent d’expliquer cette rapide extinction. La plus populaire d’entre elles avance que cette disparition serait la conséquence d’un virus. La plupart des agents pathogènes auraient été transmis aux humains par les animaux domestiqués ainsi que par nos parents phylogénétiques les plus proches, à savoir les autres singes. Comme, d’après nos représentations actuelles, il n’y avait pas d’agriculture il y a 30 000 ans et qu’il y a plus d’espèces de primates en Afrique, Homo sapiens aurait développé une immunité, ce qui n’aurait pas été le cas des Néandertaliens européens.
La deuxième hypothèse est qu’Homo sapiens aurait migré et euthanasié, d’une façon ou d’une autre, la population néandertalienne présente avant lui. Un concept étrange si l’on considère la supériorité mentale et physique de l’homme de Néandertal.
La troisième théorie affirme que des cerveaux et des muscles plus développés exigeaient des calories supplémentaires et que les communautés néandertaliennes pourraient être mortes de faim suite à une catastrophe écologique telle que l’éruption des Campi Fleigrei. Un changement climatique à plus long terme pourrait aussi bien avoir entraîné une diminution des calories disponibles, ce qui aurait eu pour conséquence une baisse de la fertilité et donc un remplacement de la population. L’idée que les hommes de Néandertal aient vécu exclusivement en Europe perd du terrain. Que l’extinction ait été aussi rapide et qu’il y ait eu si peu d’hybridation avec Homo sapiens demeure un mystère.