Incident impliquant des tirs au Pérou, 1980

ARTICLE 7112 DU CODEX : Incident impliquant des tirs au Pérou, 1980

 

Le 11 avril 1980 à 7h15, par un matin clair, les dix-huit cents hommes de la base aérienne de La Joya, située dans le département d’Arequipa, au Pérou, répondaient à l’appel ou faisaient des exercices. La Joya était la base militaire la plus avancée du Pérou, possédant un équipement militaire perfectionné, dont des avions de chasse Sukhoï 22. Le Pérou entretenait à l’époque des relations tendues avec le Chili. Tout le monde sur le terrain de manœuvres vit un objet stationnaire qui ressemblait à un ballon à 5 km de distance et 600 m d’altitude. L’objet ne répondait pas au contact radio. Carlos Vasquez Zegarra, commandant de la Force Aérienne du Pérou, ordonna au lieutenant Oscar Santa Maria Huertas d’abattre le ballon, lequel se situait dans une zone d’exclusion aérienne. Huertas lança son attaque à 2 500 m et, entre 700 et 400 m, il tira 64 obus explosifs de 30 mm. Même si certains n’atteignirent pas leur cible, la plupart filèrent droit dans le ballon, qui les absorba. Le pilote s’attendit à ce que le ballon éclate, mais l’aérostat s’éloigna à toute allure. Huertas activa la postcombustion et prit l’objet en chasse, montant jusqu’à 950 km/h. Le ballon resta exactement à 500 m devant lui. Huertas était à présent 84 km plus loin, à 11 000 m d’altitude, au-dessus de la ville de Camana. Le ballon s’arrêta tout à coup, obligeant Huertas à faire une manœuvre d’évitement. Le lieutenant se mit en position pour ouvrir le feu à trois reprises. A chaque fois qu’il se rapprochait, l’objet grimpait aussitôt dans les airs. Ils étaient maintenant à une altitude de 14 000 m. Huertas faisait du 1 850 km/h et essayait de monter au-dessus de l’objet mais il ne parvenait pas à réduire la distance. Soudain, à 19 200 m, l’objet s’arrêta à nouveau, ce qui permit à Huertas de s’en approcher à 100 m. Le Sukhoï 22 utilisa ses rayons laser pour le localiser plutôt que son radar. L’objet faisait 10 m de diamètre, n’avait pas de fenêtre, de tuyère d’éjection, de réacteur apparent, d’ailes ou d’antenne.

Huertas n’avait plus de carburant et il dut rentrer en vol plané après 22 minutes de combat aérien. Tout le monde à la base vit l’objet pendant encore deux heures.

Même si cet objet n’a pas été visible sur le radar de la base et qu’un seul avion a pris l’objet en chasse, cet incident est inclus dans la série car l’objet a été vu pendant une durée prolongée par plus de mille militaires et qu’il a été enregistré par le système de localisation laser du Sukhoï 22. On a aussi noté que certains équipements du Sukhoï 22 était mécaniques et non électriques, ce qui explique pourquoi les armes n’ont pas été bloquées comme cela a été le cas dans les autres incidents où les pilotes ont essayé de se servir de leurs armes. De plus, cela reste le seul exemple où un pilote tire sur un ovni.